Or donc, le lundi 9 novembre, nous avons fêté la saint Lapin ! Pauvres lapinous... Je n'en mange jamais mais les copains de l'atelier y tenaient tellement...
Deux bestioles avaient été choisies pour satisfaire les gourmands plus le foie de deux autres « oreillards » (oui, je sais, les oreillards sont de petites chauve-souris dont j'ai une peur bleue ! On ne rit pas, là-bas, au fond).
Quelques toasts au pâté au roquefort étaient préparés pour l'apéro – vin blanc + sirop ou crème de châtaignes.
Puis il fallut bien dépecer les lapins qui avaient eu le bon goût de venir « à poils ». Les couteaux et les langues allaient bon train, chacun ayant son « biais » (sa façon de faire). Moi, je me contentais d'essayer de photographier sans trop regarder, pas facile pour le cadrage.
L'un deux partit se faire rôtir dans le four, l'autre passa à la cocotte (un comble pour un lapin !), tous les deux salés et poivrés.
Pendant la cuisson, préparation du saupiquet. Que dis-je ? Des saupiquets, deux en fait :
À la poêle, on a fait juste raidir les morceaux de foie avec de l'huile d'olive. Le dedans doit être tout rose (beurk !).
Ensuite, on mixe le tout avec de l'ail et du persil (une persillade, quoi), un peu de vinaigre, du sel et du poivre. La sauce doit être un peu grossière mais si bonne qu'on en oublie que c'est... du lapin !
L'autre recette, c'était la même, mais écrasée à la fourchette et sans persil.
Pendant que les lapins se rôtissaient (pas les « crétins » du fond d'écran de ma copine Mic ; au fait, tu sais qu'il est de Montpellier l'adaptateur français des « lapins crétins » ?), il fallait bien laver les pommes de terre venues du terroir de Ventenac-Cabardès, produites par Gilles et nettoyées par nos soins ; on se croyait à Amsterdam (là, je me fais doucement plaisir en préparant mon futur voyage...) devant le tableau des « mangeurs de patates » de Van Gogh...
Une salade d'enfer se préparait, agrémentée d'oignons frits secs (si, si, ça existe en paquets et une productrice de l'Aude en vend, c'est « trop bon » comme disent les mômes !).
Le moment du dessert vit arriver Julie Andrieu en personne, sous les traits d'Anne-Marie de Conques (oui, chacun sa noblesse) et … une tarte « grussanotte », de Gruissan, quoi, de la Tour Barberousse, de la plage aux chalets où tu as « 37°2, le matin », oui, c'est dans l'Aude !
Je vous livre la recette qui se trouve sur internet :
Tarte aux pignons d'Anne-Marie
Ingrédients : 2 pâtes feuilletées en rouleau / sucre glace
Pour la crème pâtissière : 4 jaunes d’œufs / 100 g de sucre / 80 g de farine / 50 cl de lait/ 150 g d’amandes en poudre / 7 amandes amères ou 4 cuil. à café d’essence d’amande amère
Pour la meringue : 4 blancs d’œufs / 100 g de sucre / 30 g de pignons de pin
Préparation :
Préchauffez le four à 180 °C (th. 6). Piquez les pâtes feuilletées et mettez-les au four de 15 à 20 min.
Pendant ce temps, préparez la crème : fouettez les jaunes d’œufs avec le sucre jusqu’à ce qu’ils blanchissent, puis ajoutez la farine.
Portez le lait à la limite de l’ébullition et versez progressivement sur le mélange tout en fouettant.
Remettez sur feu doux et laissez épaissir. Quand la crème est prise sans être trop ferme, cessez la cuisson et ajoutez les amandes en poudre et l’essence ou les amandes amères.
Déposez une pâte, côté lisse, sur un papier sulfurisé. Étalez la crème en laissant 1 cm sur le bord.
Déposez la seconde pâte, côté lisse vers le haut.
Montez les blancs d’œufs en neige. Ajoutez le sucre en soulevant les blancs à la spatule.
Battez à vitesse lente 1 min et étalez-en les deux tiers sur la tarte.
Et là, tu te dis, « et le troisième tiers ? On en fait quoi ? » Oh, Julie, il faut relire avant d'envoyer la recette sur le net... Si tu écoutes la vidéo de la réalisation de la tarte (https://www.youtube.com/watch?v=QqVaV2qS1eg), tu verras que la cuisinière met tous ses blancs en neige sur la tarte, non, mais !
Déposez les pignons et remettez à cuire 1 h 30 à 80 °C (th. 2-3).
Laissez refroidir et saupoudrez de sucre glace.
La tarte était un pur délice...
Un peu de culture occitane pour digérer :
Voici (en graphie occitane normalisée), une recette de saupiquet de lièvre telle que la décrit Charles Mouly, ou plutôt son héroïne : la Catinon, dans l'ouvrage « La cuisine de Catinou » (Loubatières, 2000)
• Cal aprestar lo salpiquet
(Quand auretz cuèita la lèbre a l'ast), ne faretz de talhons qu'arrengaretz sus un plat (que vos caldrà gardar plan caud). Los talhons que vos semblaràn tròp sagnoses, los faretz passar un pichòt moment al forn en los asagant amb lo chuc de la lècafròia.
Enfins, los serviretz acompanhats d'una salsa de salpiquet. Aquí cossí se prepara aquela salsa : dins una caçairòla tapada amb son coberton, faretz còire a l'estofet, amb una fuèlha de laurièr e un ramèl de frigola, doas o tres cebas amenucadas sens las daissar prene color.
Quand seràn cuèitas, las passaretz a la talhadoira amb lo fetge de la lèbre e tornaretz metre aquel talhonadís dins la caçairòla per lo manténer al caud.
Ne profiteretz per salar e pebrar, e per i mesclar un veirat de bon vin roge. Alavetz, daissaretz bulhir un pichòt moment en barrejant plan amb una espatula. E acabaretz en i ajustant lo sang de la lèbre qu'auretz recobrat quand l'avètz despolhada e voidada de sa tripalha, en lavant l'endedins ambe de vinagre. A partir del moment que lo sang i es ajustat, cal pas mai que la salsa bulhigue.
Auretz pus qu'a assasonar aquela salsa a vòstre gost, en tenguent compte que, per acompanhar de gibièr, val milhor una salsa un pauc relevada. Enfins, i ajustaretz una gisclada de vinagre e lo chuc que demòra dins la lècafròia. Lo salpiquet es prèst per acompanhar la lèbre cuèita a l'ast.
Nos esprits étant très clairs,
nous en avons profité pour concocter
le menu du repas de Noël que nous réaliserons
le lundi 7 décembre,
mais chut, le secret sera bien gardé !